Langue française : 10 erreurs à éviter

Langue française : 10 erreurs à éviter

768 369 Nellie Tournaud

La langue française est farcie d’exceptions grammaticales, sa syntaxe est complexe, son orthographe à faire peur ! Pour autant, faut-il abandonner son apprentissage et se contenter d’un langage appauvri ? Surtout pas !

Fautes d’orthographe ou de grammaire ? Peu importe ! Corévi vous aide à retenir quelques règles simples et à les appliquer au quotidien. Voici notre top 10 des fautes de français rencontrées dans vos contenus professionnels ces dernières semaines, classées par ordre alphabétique. Grâce à nos explications, vous ne les ferez plus jamais !

Après que / avant que

Après que se construit avec l’indicatif (il annonce un fait accompli, passé).

Avant que se construit avec le subjonctif (ce qui s’explique puisqu’il annonce un fait futur, éventuel).

  • Les salariés de l’entreprise ont décidé de faire grève, après que la direction a refusé (et non : ait refusé) de leur octroyer une augmentation de salaire.
  • Après qu’ils eurent dîné, ils repartirent réviser leurs cours.
  • Avant que le salarié prenne un jour de congé, il doit faire une demande auprès de sa hiérarchie.

À raison / en raison

À raison de appartient surtout au langage des affaires et signifie « en proportion de, au prix de ».

  • Vous serez payé à raison du travail que vous avez effectué.
  • Les actions seront émises à raison de 2 € chacune.

En raison de a le sens de « en considération de, à cause de, vu ».

  • Des mesures d’urgence peuvent être prises en raison du risque de propagation de la maladie.
  • La société ne s’est pas remise des pertes qu’elle a subies en raison de la défaillance d’un de ses débiteurs.

Bien que / malgré

Bien que est suivi d’un verbe au subjonctif alors que malgré (et non : malgré que) est suivi d’un nom.

  • Bien que la direction ait accepté de négocier, les salariés ont fait grève (et non : malgré que la direction a accepté de négocier) ; MAIS : Malgré les négociations entamées par la direction, les salariés ont fait grève.
  • Bien qu’il soit fatigué, il continue d’aller travailler tous les jours (et non : malgré qu’il soit fatigué) OU : Malgré sa fatigue, il continue d’aller travailler tous les jours.

Deuxième / second

On utilise deuxième lorsqu’il y a plus de deux éléments dans la citation ou l’énumération et second lorsque l’énumération s’arrête à deux.

  • On parle des résultats financiers du deuxième trimestre (parce qu’il y a quatre trimestres dans une année) mais bien des résultats du second semestre.

Cent / mille

Cent prend un « s » quand il est précédé d’un nombre qui le multiplie (il reste invariable si, dans le même cas, il est suivi d’un autre nombre).

  • Trois cents dollars ou cinq cents euros ; mais trois cent cinquante dollars ou cinq cent dix euros.

Mille est invariable (c’est un adjectif numéral).

  • Mille euros ou trois mille euros.

Exclure / exclue

Exclure fait au participe passé exclus, exclue, exclues.

  • Les sociétés exclues du périmètre de reporting ont fait l’objet d’un examen détaillé.
  • La lycéenne exclue en raison de son comportement a réintégré sa classe la semaine suivante.

Inclus / incluse

Le verbe inclure fait au participe passé inclus, incluse, incluses.

  • Ces sociétés ne sont pas encore incluses dans le rapport.
  • Nos chiffres s’entendent toutes taxes incluses.

Pallier / palier

Pallier est un verbe transitif direct qui signifie « recouvrir comme d’un manteau pour dissimuler, pour excuser, pour atténuer ». Il ne s’emploie qu’avec un complément d’objet direct. C’est à tort qu’on en fait un verbe transitif indirect et qu’on dit pallier à, dans le sens de remédier à.

  • Pour pallier ce problème de surcharge de travail, la direction a décidé de nouvelles embauches (ou : pour remédier à cette surcharge de travail…).
  • Ce remède ne fait que pallier le mal.

Bien entendu, ne pas confondre le verbe pallier et le nom commun palier (plate-forme entre deux volées d’un escalier ou encore, au sens figuré, une phase intermédiaire de stabilité dans une évolution).

Prêt / près

Les deux locutions sont souvent confondues.

Bien garder en tête que Prêt à signifie « disposé à ». Près de signifie « sur le point de ».

  • Il est prêt à travailler davantage pour conserver son emploi.
  • Les membres de la direction et les syndicats sont près de signer un accord (et non : prêts de).

Navigant / naviguant

Il ne faut pas confondre participe présent et adjectif verbal.

Le participe présent d’un verbe marque une action ou un état passager ; il est souvent suivi d’un complément et peut être remplacé par le même verbe à un mode personnel précédé de qui.

  • Le personnel naviguant toute l’année a souvent un rythme de sommeil perturbé. (On peut remplacer par : le personnel qui navigue toute l’année…)

L’adjectif verbal marque un état, une qualité durable ; il a la valeur d’un qualificatif et s’accorde en genre et en nombre avec le nom dont il est épithète ou attribut.

  • On apprécie souvent le personnel navigant qui est aux petits soins pour ses passagers.

 

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Retrouvez nos conseils pour bien vous relire et lire notre article pour comprendre pourquoi utiliser un lexique professionnel.