Entreprises : comment valoriser vos actions en faveur du développement durable ?

Entreprises : comment valoriser vos actions en faveur du développement durable ?

768 421 Nellie Tournaud

La prise en compte par les entreprises de leur impact sur la société et l’environnement est désormais incontournable. En 2019, la loi française consacre même la notion d’intérêt social de l’entreprise.

Pour aider les entreprises à valoriser leur politique de développement durable, différents rapports, obligatoires ou non, viennent compléter le traditionnel rapport d’activité. Mais quels sont ces rapports ? À quoi servent-ils et comment les réussir ?

Corévi dresse ici un panorama et vous donne les clés pour réussir la rédaction de votre rapport RSE, garanti sans coquille !

Le développement durable en entreprise

Avant de rentrer dans le détail, il nous semble important de rappeler ce qu’est le développement durable et pourquoi il concerne les entreprises.

Qu’est-ce que le développement durable ?

D’après l’ONU, « le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs » (source : Wikipédia).

Très concrètement, le développement durable est matérialisé par 17 grands objectifs, qui donnent aux différents acteurs une direction à suivre :

  1. Éradication de la pauvreté ;
  2. Lutte contre la faim ;
  3. Accès à la santé ;
  4. Accès à une éducation de qualité ;
  5. Égalité entre les sexes ;
  6. Accès à l’eau salubre et à l’assainissement ;
  7. Recours aux énergies renouvelables ;
  8. Accès à des emplois décents ;
  9. Industrie, innovation et infrastructure ;
  1. Réduction des inégalités ;
  2. Villes et communautés durables ;
  3. Consommation et production responsables ;
  4. Lutte contre le changement climatique ;
  5. Vie aquatique ;
  6. Vie terrestre ;
  7. Justice et paix ;
  8. Partenariats pour la réalisation des objectifs.

Le développement durable en entreprise

En entreprise, les grands principes du développement durable sont mis en œuvre avec ce que l’on appelle la RSE : la responsabilité sociétale des entreprises.

L’Union européenne en propose la définition suivante : « La Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) désigne l’intégration volontaire, par les entreprises, de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes. » (Source : ministère de l’Économie et des finances.)

Une entreprise qui soigne sa RSE cherchera donc à avoir l’impact le plus positif possible dans les trois piliers du développement durable :

  • Social (organisation du temps de travail, formation, égalité dans l’entreprise…) ;
  • Environnemental (gestion des déchets, utilisation durable des ressources, protection de la biodiversité, bilan carbone…) ;
  • Sociétal (respect des droits humains, engagement auprès de la société…).

Les rapports extra-financiers, témoins de la stratégie et des actions de l’entreprise

Que ce soit par obligation ou par conviction, les entreprises cherchent à communiquer sur leurs actions en faveur du développement durable. En plus de les valoriser auprès de leurs actionnaires, c’est une demande de plus en plus forte des différentes parties prenantes (clients, partenaires, salariés…).

C’est ce que l’on appelle le reporting extra-financier. Il peut prendre différentes formes :

Le rapport intégré

Le rapport intégré joue un rôle central dans la communication financière et non financière d’une entreprise. Il peut, éventuellement, être complété par des rapports plus spécifiques.

Il est aussi appelé présentation intégrée ou rapport d’activité intégré.

Le rapport intégré encourage l’entreprise à avoir une vision globale de ses performances, de ses opportunités et de ses risques.

À la différence d’autres rapports d’entreprise, il vise à démontrer la capacité de l’organisation à créer de la valeur à court, moyen et long terme.

D’après le référentiel international IIRC, le rapport intégré est composé de huit éléments, intimement liés les uns aux autres :

  1. Présentation de l’entreprise et de son écosystème ;
  2. Gouvernance ;
  3. Business Model ;
  4. Risques et opportunités ;
  5. Stratégie et allocation des ressources ;
  6. Performance ;
  7. Perspectives ;
  8. Modalités de la présentation (comment l’organisation a sélectionné, quantifié et évalué les informations).

À noter qu’il peut s’agir d’un document autonome ou intégré au Document d’Enregistrement Universel (document destiné aux actionnaires, aux investisseurs et aux analystes financiers, qui regroupe un ensemble d’informations financières et extra-financières).

Voici quelques exemples de rapports intégrés :

Le rapport RSE

Le rapport RSE (ou reporting RSE) est un document, généralement annuel, qui rend compte de manière transparente des mesures menées et des résultats obtenus par une entreprise en matière de RSE.

Il comporte donc des informations sur le bilan économique de l’entreprise, sa situation sociale et sociétale, mais également des informations liées à la protection de l’environnement (comme le bilan carbone, par exemple).

On y retrouve également un rappel des grandes lignes directrices de la stratégie RSE de l’entreprise.

Il s’adresse aux différentes parties prenantes de l’entreprise, est obligatoire dans certains cas et contient des données quantitatives et qualitatives. Le rapport RSE peut être rédigé en suivant les recommandations de normes comme celles de la Global Reporting Initiative (GRI) ou de la norme ISO 26000.

Par exemple, la norme ISO 26000 propose 7 thématiques à traiter :

  1. La gouvernance de la structure ;
  2. Les droits humains ;
  3. Les conditions et relations de travail ;
  4. La responsabilité environnementale ;
  5. La loyauté des pratiques ;
  6. Les questions relatives au consommateur et à la protection du consommateur ;
  7. Les communautés et le développement local.

Depuis 2017, le rapport RSE est devenu la déclaration de performance extra-financière (dite DPEF), suite à une directive européenne et se trouve désormais intégré au rapport de gestion annuel.

Seules les « grandes entreprises », doivent publier un rapport RSE :

  1. Les sociétés cotées en bourse comptant plus de 500 employés, avec un bilan supérieur à 20 M€ ou un chiffre d’affaires supérieur à 40 M€ ;
  2. Les sociétés non cotées comptant plus de 500 employés, avec un bilan ou un chiffre d’affaires supérieur à 100 M€ ;
  3. Les établissements exerçant une activité de crédit, d’assurance, de mutuelle ou de prévoyance (en fonction de leur forme juridique et conformément aux seuils définis).

Toutefois, n’importe quelle entreprise peut, de sa propre initiative, publier un rapport RSE.

Voici quelques exemples de rapports RSE :

Le rapport climat

Le rapport climat (aussi appelé reporting climat ou cahier climat) est un rapport volontaire. Il permet aux entreprises de communiquer sur les actions mises en place pour lutter contre le dérèglement climatique.

Il ne concerne donc que le pilier environnemental du développement durable.

La plupart des entreprises suivent les recommandations émises en 2017 par la Task Force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD) et reprises par la Commission européenne dans ses lignes directrices sur le reporting climatique.

Elles s’articulent autour de 4 grands piliers et 11 recommandations pour structurer l’information.

Gouvernance Stratégie Gestion des risques Indicateurs et objectifs
Décrire la manière dont le conseil d’administration supervise les risques et opportunités liés au changement climatique. Décrire les risques et opportunités identifiés à court, moyen et long terme. Décrire les processus d’identification et d’évaluation des risques climatiques. Publier les indicateurs utilisés pour évaluer les risques et opportunités climatiques dans le cadre de la stratégie d’investissement et du processus de gestion des risques.
Décrire le rôle de la direction dans l’évaluation et la gestion des risques liés au changement climatique. Décrire l’impact de ces risques et opportunités sur les activités, la stratégie et la planification financière de l’entreprise. Décrire les processus de gestion des risques climatiques. Publier des indicateurs sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) et risques associés sur les scopes 1 et 2, et si pertinent, le scope 3.
Décrire la résilience de la stratégie de l’organisation vis-à-vis de différents scénarios, y compris un scénario 2° C ou inférieur. Décrire comment les risques climatiques sont intégrés dans le système de gestion des risques général de l’entreprise. Décrire les objectifs fixés pour gérer les risques et opportunités liés au climat, ainsi que les résultats atteints dans la poursuite de ces objectifs.

Source : Reporting climat « TCFD » dans le secteur financier de l’AMF.

Voici quelques exemples de Rapports climat :

À quoi servent ces rapports ?

Au-delà de l’obligation légale, la publication de ces rapports permet à l’entreprise de :

  • prendre de la hauteur sur sa stratégie développement durable en dressant le bilan des actions menées et de leurs résultats ;
  • communiquer de manière transparente et sincère sur ceux-ci ;
  • valoriser son comportement citoyen, indiquer qu’elle a pleinement pris conscience des enjeux du développement durable et montrer qu’elle adopte un comportement responsable ;
  • consolider sa marque employeur et fédérer ses salariés ;
  • renforcer sa crédibilité et son attractivité auprès des investisseurs ainsi que la confiance de ses clients ;
  • communiquer auprès des journalistes.

Par effet boule de neige, ces rapports peuvent également amener certaines parties prenantes à se questionner sur leur propre responsabilité.

Réussir ses rapports de développement durable

Pour que votre politique en faveur du développement durable soit correctement valorisée, il faut que vos rapports soient lus et compris par tous.

Voici deux astuces pour y arriver :

Travaillez la forme, autant que le fond

Si la qualité du fond est essentielle, la forme ne doit pas être négligée. Sans cela, vos rapports risquent de ne pas être lus.

N’hésitez pas à recourir à des formats innovants (site web dédié, série de vidéos, podcast…) en plus du reporting « officiel », plus classique.

Pour faciliter la lecture du rapport, la technique du storytelling peut être envisagée pour illustrer votre progression et vos réflexions. Attention toutefois à relater les faits de manière sincère et ne pas les enjoliver, au risque de tomber dans le greenwashing (technique marketing consistant à donner à une entreprise une image plus vertueuse qu’elle ne l’est en réalité).

À noter qu’il existe des agences spécialisées dans la rédaction et la mise en page de ces rapports. Citons par exemple l’agence Ici & Demain qui vous conseille et prend en charge en partie ou en totalité l’élaboration de votre rapport.

N’hésitez pas à les contacter !

Faites relire votre rapport

Comme pour tout document (extra-)financier ou de communication, une relecture attentive de vos rapports est indispensable.

Notamment si :

  • il s’agit d’une traduction en français d’un document rédigé dans une autre langue ;
  • le document a été rédigé par différents services, sans travail d’harmonisation du style ;
  • il a été mis en page sans recourir aux services d’un secrétariat de rédaction au préalable.

Cette relecture vous assure qu’aucune erreur ne pénalise la compréhension du document et l’image de votre entreprise.

Corévi, agence spécialisée dans la correction de rapports RSE

Depuis 20 ans, Corévi apporte aux entreprises son expertise en matière de traduction, relecture et correction de leurs rapports financiers et extra-financiers, en langue française et en langue anglaise.

Au-delà de la simple recherche de fautes ou de coquilles, nous apportons un soin particulier à la cohérence du texte ou l’application des règles typographiques.

Si votre texte est déjà mis en page dans une maquette, nous vérifions la mise en page (alignement, césure, pagination…) ainsi que la cohérence générale du document.

Enfin, s’il s’agit d’une version numérique, nous pouvons corriger votre texte directement dans votre site WordPress.

Nous adaptons notre méthodologie à votre support et à vos exigences.